Rencontre à Berlin

Il y avait peu de gens dans ce petit parc perdu dans Berlin, et apparremment, aucun habitué, car un habitué aurait tout de suite remarqué le grossier manège auquel se livrait l'étrange individu, posté, parfaitement immobile, sur le piedestal au centre chemin qui traversait le lieu de bout en bout. En effet, Lord Vlad, comme il essayait tant bien que mal de se faire appeller, avait pris, depuis quinze minutes déjà, position sur le socle d'une ancienne statue, et comme annonçait l'écritaux sur celui-ci, il regardait horizon. On l'aurait confondu avec la vraie statue, s'il avait existé un sculpteur assez talentueux pour en faire une aussi vivante. D'ailleurs, personne n'avait rien remarqué, et mieux que ça, les critiques de certains jugaient du mauvais goût de ceux qui avaient eu l'audace de mettre une statue si originale dans ce magnifique parc. Autant dire que les commentaires allaient de bon train, pourtant, l'imobilité totale de l'homme faisait que personne n'aurait même pensé qu'il pouvait être vivant. Il respirait, certes, mais son costume était assez ample pour cacher sans bouger, les mouvements de son ventre et son masque empéchait, lui, de voir les palpitations de ses narines ainsi que le sueur qui perlait sur son front.

Finallement, celle qu'il attendait arriva par l'entrée prévue, mais avec trois minutes de retard. Le lieutenant Hilde Rosenburg, ou la lieutenante Hilde Rosenburg, il ne s'y retrouvait jamais avec ces grades, encore plus au féminin. Il l'entendit soupirer en s'asseillant sur le banc situé à sa gauche, elle se rassurait sans doute un peu que son gallant ne soit pas encore arrivé, même si elle se trompait lourdement sur ce fait. La raison de sa présence était en effet lié à la lettre reçue d'un "admirateur secret" qui souhaitait ardemment la rencontrer, à 5 heures précises, dans ce parc, sur un des bancs, près de la statue, "Je vous reconnaitrait" terminait-elle. Si c'était elle et pas une autre de ses collègues qu'il avait convié, c'était, non pas à cause d'une véritable attirance pour elle, mais plutôt, vu sa réputation de fille frivole, qui préfère parler avec un bel homme plutôt que d'aller travailler. Il était ainsi presque certain qu'elle viendrait. Il ne pouvait pas se permettre d'attendre, il devait entrer en contact avec l'armée au plus vite, et obtenir du matériel dans les mêmes délais.

Deux minutes et des poussières après son arrivé, stoppant de scruter les allentours, espérant voir apparaitre son prince charmant, elle s'intéressa à ce qui se trouvait devant elle, c'est à dire, ce qu'elle venait de renoncer à chercher. Elle complimenta intérieurement l'artiste d'avoir fait quelque chose de si vivant et de si beau, avant de penser à voix haute "Elle ne doit quand même pas être là depuis longtemps, elle a l'air neuve.". Elle fit un bond en arrière en entendant "Oui, je ne suis là que depuis vingt minutes." et en voyant la tête de l'homme pivoter dans sa direction.

"Ça vous surpend tant que ça ? Excusez ma plaisanterie, mais passons..." à ces mots, il descendit du piedestal et continua : "Il y a des choses plus importantes dont nous devons parler.". Il l'invita d'un geste de la main à s'asseoir sur le banc où elle était précédement, après qu'elle se soit exécutée, il s'assit à ses côtés. Après quelques secondes d'un lourd silence, il explica rapidement, d'un ton qui se voulait neutre et sans hésitations : "Au cas où vous ne l'auriez pas compris, je ne compte pas avoir un rendez-vous avec vous. Je n'ai juste pas trouvé de moyen plus discret de parler en seul à seul avec un officier. Mais je ne suis pas le genre à donner de faux espoirs aux gens, c'est pourquoi, je passerai, si vous le souhaitez le reste de la journée avec vous. Si, bien sûr, vous écoutez ce que j'ai à proposer.".

Entité Omnisciente Messages : 67 Date d'inscription : 05/05/2011

Lorsque la statue "prit vie" pour lui répondre, Hilde sursauta en laissant échapper un petit cri de surprise et en effectuant un léger mouvement de recul. Son cœur battait rapidement, partagé entre la surprise et l’audace sans limite de l’homme. Était-ce là l’auteur de cette fameuse lettre? Elle prit volontiers place sur le siège qu’on lui indiquait.

Malheureusement pour elle, celui-ci révéla presqu’immédiatement la supercherie, mettant fin à ses rêveries. La mine d’Hilde se renfrogna dans un premier temps avec dépit, frustrée que l’on se soit joué ainsi de ses sentiments. Cependant, tandis que celui-ci continua son annonce, elle fut piquée par la curiosité. À défaut de romance, elle aimait bien les intrigues; tout pour changer de la monotonie du quotidien.

De plus, il elle trouvait aussi étrange que cet homme, aussi élégant soit-il, est manigancé tout cette mascarade dans le but de parler en privée à un officier. Que ce tramait-il derrière ce masque inexpressif? Elle ne pouvait rien apporter au commun des civils alors pourquoi ce donner tant de mal? C’était pour cela qu’elle fut de nouveau intéressée par celui-ci. Cependant, une fausse romance avec quelququ’un ayant explicitement déclaré ne pas être intéressé ne l’excitait pas le moins du monde; la magie avait disparue. Elle ajusta légèrement ses vêtements et répondit sur un ton se voulant assurée pour tenter de sauver la face.

- "Cela ne seras pas nécessaire. J’espère que vous avez de bonnes raisons de m’avoir faites venir ici, nous sommes occupés."

- "Cela ne seras pas nécessaire. J’espère que vous avez de bonnes raisons de m’avoir faite venir ici, nous sommes occupés."

- "Des meilleures, je vous rassure, mais je vous demanderais de m'écouter sans m'interrompre." commença-t-il, puis ayant reçu un signe d'aprobation de sa part, continua :

- "Je vais être long, mais je vous demande de ne pas vous endormir, même si je vous devine alerte et peu encline à vous assoupir. Je suis Lord Vlad, c'est le seul nom que vous aurez. Je souhaite être engagé non officiellement par l'armée, comme espion, comme assasin ou encore comme saboteur. Si vous êtes ici, c'est surtout pour entendre mon offre, pour la soumettre de ma part à ceux qui décideront de son bien fondé.

Je sais déjà ce que vos supérieurs vont répondre, que les affaires de ce genre, impliquant des informations top-secrette, ne sont pas à confier au premier étranger venu. Je les invite donc à réfléchir ce qui rend certains hauts diplomates, soldats, généraux ou autres plus digne de confiance. C'est souvent une signature sur un papier et une grosse somme d'argent, qui les empécherait, sois disant, de trahir le secret. Je ne vois donc pas pourquoi le premier venu, pour le même tarif ne pourrait pas, lui aussi se mèler des affaires secrettes, et les résoudre, qui plus est. Et si j'ose prétendre pouvoir résoudre les affaires de ce genre, ce n'est pas par vantardise, je suis compétent, malgré le fait d'être un très mauvais pilote. Il ne tient d'ailleurs qu'à vous de me tester."

Il fit une pause

- "J'ai surtout un énorme avantage par rapport à tous ceux qui pourraient avoir la place que je convoite, je n'existe officiellement pas, sous ce masque se cache un visage que personne au monde ne connais. Même si quelqu'un voit mon visage, en fait un portrait robot, je ne suis pas dans les listes de données, et ne peut pas être identifié, avec tout ce que cela apporte.

Si c'est vous que j'ai contacté, plutôt qu'un de vos collègues, plus hauts gradés c'est, certes parce qu'ils ne m'auraient à priori pas gratifié d'un regard et seraient venus avec leur garde personnelle. Mais pour être franc, c'est surtout parce qu'il n'y a aucune belle femme dans les hauts gradés, presque tous des vieux, et tant qu'à choisir...
Voilà, je vous ai dit le principal, je sais que je vous demande beaucoup, mais je vous rendrais la pareille quand je le pourrai. Le moins que je puisse faire maintenant est de répondre à vos questions, si vous en avez."

Il attendit la réaction de son interlocutrice, qu'il avait peu regardé en parlant, mais qu'il fixa le plus directement que son maque lui permettait, à travers le verre teinté devant ses yeux. Il éprouvait une sorte de blocage en la regardant, même avec l'assombrissement dû aux verres, il devinait sa peau claire et douce. Il avait envie de vérifier le galbe des courbes qui gonflaient légerement son décolté. Il voulait sentir la texture de ses cheveux blonds dans la paume de ses mains. Il souffrait surtout de ne pouvoir juste enlever ses gants et lui predre la main. Heureusement que son masque dissimulait son visage, car il ne pouvait retenir un rictus frustré, qui à coup sûr aurait détruit tout le sérieux de son image .

Entité Omnisciente Messages : 67 Date d'inscription : 05/05/2011

Hilde fronça légèrement des sourcils tandis que l’homme avançait dans son monologue. Les services secrets? Des missions top-secrètes? Officiellement, elle supervisait la maintenance et l’approvisionnement des systèmes de défense du quartier Gewürsestraße au sud-est de la capitale. C’était loin d’être un poste donnant accès à ce genre de connections au sein de la Garde Prétorienne, alors il était ridicule que quelqu’un la consulte à se sujet.

Du moins c’était la version officielle, bien sûr. Malgré l’apparente "Bassesse" de son travail de fonction, toute personne à responsabilité au sein de la forteresse de Das Urteil était passée très scrupuleusement à la loupe et faisait parti d’un réseau interne dont le centre n’était autre que le Reichstag Zwei lui-même, le siège du pouvoir de Berlin. Autrement dit, Cet homme n’était même pas supposé soupçonner ses "connections". Qui était-il vraiment? Il désirait entrer en contact avec des personnes clés de la sécurité interne et des services secrets? Hilde doutait de plus en plus que cet homme travaille, malgré ses paroles, pour une autre organisation, peut-être même un pays étranger. Après tout, ne serait-ce pas là possible, même logique, qu’il exerce tout bonnement en ce moment même ce qu’il prétends très exactement être capable de faire? Rosenburg se retiens de justesse de passer la main à son arme de service dissimulée mais ne put empêcher sa main de se crisper un moment.

- "Bien, permettez-moi donc de vous prendre au mot. Vous serez bel et bien testé." Déclara-t-elle d’une voix qui se voulait neutre mais pas entièrement imperméable. "Votre masque s’il-vous-plaît. "

Celle-ci se leva et empoigna… son téléphone portable, prenant trois rapides photo, de face, de profil et de trois quart avec l’intention de refaire la même chose une fois que celui-ci aurait retiré son masque, si il coopérait.

- "Je suis désolé, mais je ne peux pas accéder à votre requète dans l'immédiat. Ce masque s'enlève à l'aide d'une clef que je n'ai pas sur moi."

Tout de suite, il lut le doute sur le visage du lieutenant Rosenburg, bien qu'elle essayait de le cacher. Il sut alors que le pire scénario possible était en train de se produire. Elle le soupsonnait d'être un ennemi. Il devait éviter de la conformer dans ses idées, même s'il n'avait aucun moyen de changer la donne.

- "Mais évidemment, je peux aller la chercher, elle est dans ma valise, que j'ai dû laisser dans un casier à la gare. Si vous voulez bien m'attendre un instant, je ne serais pas long."

Avant qu'elle ne réagisse, il commença le mouvement de se lever, s'arrêta, se rassit et proposa :

- "Sauf si, bien sûr, vous voulez m'accompagner."

Il ne pensait pas qu'elle allait le laisser partir si facilement, surtout si elle le prenait pour un ennemi, elle ne pouvait pas prendre le risque de le laisser filer. Elle pouvait, selon lui, soit l'accompagner, soit se résoudre à ce qu'il n'ouvre pas son masque.

Entité Omnisciente Messages : 67 Date d'inscription : 05/05/2011

Les évènements prenaient une tournure diamétralement opposée à ce que la jeune lieutenant avait espérée en enfilant sa légère tenue ce matin. Pire encore, Si cet homme travaillant vraiment pour des ennemis de l’Empire, cette ”offre” était peut-être un piège. Si cela se trouvait il l’emmènerait en direction de ses complices pour la capturer -elle-. Cependant, d’autres alternatives était aussi possible et elle ne pouvait laisser une seule hypothèse l’empêcher de mettre de la lumière sur toute cette ”Mascarade”

-”Bien évidemment, après ce genre de déclaration vous vous doutez sûrement que je vais vous garder à l’œil.”

Hilde se levas et reposas ses mains légèrement à l’intérieur des poches de ses shorts de jeans bien moulés. La posture avait l’air parfaitement usuelle mais cela permettait surtout de garder ses mains proches de son arme de service, dissimulée par son haut stylisé légèrement bouffant. Elle suivit l’homme en gardant une certaine distance entre les deux, au cas ou il tenterait quelquechose.

Durant le trajet, Rosenburg repensa aux paroles de l’homme durant sa déclaration. L’ES était une méritocratie, d’annoncer ainsi que l’argent et les références ouvraient toutes les portes étaient une insulte au système et à l’Empire-même. La jeune femme réprima un brin de colère, mais ceci se fit ressentir pendant un moment sur l’attention qu’elle portait à son entourage qui diminua légèrement.

-”Bien évidemment, après ce genre de déclaration vous vous doutez sûrement que je vais vous garder à l’œil.”

Ce n'était décidément pas son jour, non seulement, il était prit pour un ennemi, mais en plus, si les événements continuaient à s'enchainer de cette manière, il allait être forcé d'enlever son masque.

Il regarda dans le périscope horizontal implanté dans son masque pour voir derrière lui, dès que rien ne gênait devant. Elle marchait à une certaine distance derrière lui, certainement pour éviter d'être à portée de bras, elle avait toujours les mains légèrement enfoncées dans les poches de son short.

Un détail le frappa, un homme la regardait fixement, ce ne serait pas étrange s'il n'était pas dans les parages, car à son habitude tous les regards convergaient vers lui, quoi de plus normal, vu qu'il portait constament un masque. Mais cet homme là la regardait elle, marchait dans le même sens qu'eux, et au même rythme.

Serait-ce un pickpocket attendant une ouverture ? Un assasin attendant le bon moment pour la prendre dans une ruelle ? Un passant très interressé par ses fesses ?

Il se retourna, et demanda à Hilde, sur un ton innocent : (en gardant le "passant" dans son champ de vision).
- "Pourquoi marchez-vous si lentement, vous êtes déjà fatiguée ?"

Entité Omnisciente Messages : 67 Date d'inscription : 05/05/2011

Lorsque Vlad se retourna, le "poursuivant" sembla pris de surprise et évita de croiser son regard; doublement intimidé de part l’étrange masque de l’homme. Celui-ci prétendis reporter son attention sur la végétation environnante du parc qui, bien que pleine de santé, n'avait rien de très particulier. Il réduisit aussi le rythme de ses pas de manière à traîner derrière, ne se risquant à regarder en avant à nouveau que lorsque le visage masqué eu disparût de sa vision périphérique. Au final, il s'avéra que la dernière hypothèse eut été la bonne; un problème d'évité. Entre-temps Hilde n'avait pas remarquée le passant, trop pré-occupée par le soit-disant mercenaire et ses projets obscurs.

Quant à la provocation de Vlad, Rosenburg l'ignora sèchement. Si celui-ci avait moindrement le talent qu'il prétendait avoir il serait capable de comprendre la raison de son comportement. L'on pourrais même dire qu'il s'agissait d'un test préliminaire. Cependant, elle n'avait pas l'impression qu'il s'agisse d'autre chose que de sarcasme et ne s'inquiétait pas trop à ce sujet.

Éventuellement, la gare fit son apparition au tournant. La gare elle-même constituait uniquement la partie inférieure d'un haut immeuble à logements, technique d'optimisation de l'espace urbain omni-présente dans les grandes-villes de l'empire. À l'intérieur, deux policiers en uniforme surveillaient les passant à partir des coins opposé de la grande salle principale bordée de sièges et de boutiques. Cette présence policière était normale; intercepter les individus suspects mis-à-part, la grande majorité de leur tâche consistait à dissuader le crime de bas-étage tel le pickpocket ou le racket de par leur présence. Un large groupe de personnes se déversa dans la salle principale à partir d'un escalier descendant sur la droite, signe que l'un des trains du métro venait tout juste de passer par cette station. Les vestiaire/casiers occupait la partie avant-gauche de la salle, juste à côté des toilettes. L'un des agents se tenait à proximité pour pouvoir surprendre de possibles tentatives de crochetage de casiers. Celui-si fit un salut de la tête informel à Hilde à l'arrivé du duo puis repris sa surveillance. Celle-ci ne parlait pas, réfléchissant à la manière de tester cet individu étrange de manière efficace.

Spoiler:

Une fois arrivé devant les casiers, il n'avait plus aucun moyen de se défiller, il sortit donc de sa poche intéreure droite une petite clé magnétique, avec laquelle il ouvrit le casier numéro 38. Dans lequel il prit sa valise, son seul bagage, et l'ouvrit rapidement. Passant sa main entre les deux parties d'un costume parfaitement plié, il en sortit une petite clef, comparable à celles qu'utilisaient les enfant il y a quelques générations, pour remonter leurs jouets mécaniques. Il fit mine de la porter à son masque, mais stoppa son geste pour demander :

- "Ne pourrait-on pas faire ça dans un endroit plus calme."

Puis après une courte réflexion, il continua :

- "Et pourquoi pas chez vous ?"

Entité Omnisciente Messages : 67 Date d'inscription : 05/05/2011

Hilde fronça les sourcils en entendant la proposition de l'agent mercenaire. Il avait de l'audace cela ne faisait aucun doute, mais cela ne rendait pas la proposition moins ridicule. Si elle ne lui faisait déjà pas confiance, pourquoi lui montrerait-elle ou elle habitait ? plus que dangereux, cela serait littéralement stupide de sa part.

-"Très amusant, mais non. Il n’y à personne d’autre dans le vestiaire en se moment donc sa devrais convenir. Sinon, nous pouvons toujours aller dans le tunnel."

Hilde faisait référence à la rame de métro juste en dessous d’eux. Les arrêts du métro de Berlin possédait bon nombre de sièges qui étaient positionnés dans un espèce de retranchement d’environ un mètre vers l’intérieur du mur, laissant les occupants de chaque "enclave" lire ou grignoter tranquillement hors de la vue des autres lorsqu’ils attendaient le prochain véhicule.

- "Vous n'êtes vraiment pas conciliante, je ne voulais juste pas finir ce rendez-vous dans une gare, c'est loin d'être le bon endroit pour se séparer, sauf si on prend le train pour fuir les conflicts en campagnes." plaisanta l'homme masqué sur le même ton. Puis reprennant son sérieux il conclu :
- "Bon, ici, ça ira, en espérant que personne n'arrivera, puis on a assez perdu de temps."

Il enleva une petite plaque amovible de son masque, près du cou, et inséra la clé dedans, il fit tourner un peu, puis mit sa droite sur la partie blanche qui se détachea de la noire. Les écartant d'un geste de sa tête. Il laissa le temps à la femme de prendre ses photos de son visage innexpressif. Il avait vraiment la tête de monsieur-tout-le monde : une barbe naissante négligée, des cernes sous les yeux bleu sale, les sourcils ni épais ni fins, les lèvres charneuses, un peu sèches,... Difficile de le différencier du travailleur moyen. Une fois la formalité acomplie, il fit le processus inverse pour refermer son masque. Et demanda :

- "Contente ?"

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Lun 10 Sep 2012 - 21:28

Un homme, emmitouflé dans un imperméable plutôt large, le visage recouvert par un foulard et un bonnet sur la tête, plutôt étrange vue les fortes chaleurs de ce mois d'Août, avait suivit de loin le petit couple jusqu'à la gare. Ils avaient disparu de son champs de vision lorsqu'ils pénétrèrent dans le vestiaire. Ayant observé les allés et venues durant quelques minutes, il s'était assuré que personne d'autre n'était entré. Plaçant un appareil au mur pour espionner leurs conversations, il comprit qu'ils étaient seuls. C'était le moment.

Ouvrant la porte en grand, il reconnut une fraction de secondes la silhouette de Vlad et son masque surtout, il dégaina un pistolet silencieux et tira trois coups avant de s’éclipser à la hâte, espérant à la fois avoir touché sa cible et que personne n'ait pu le remarquer. Il jeta son imperméable, son bonnet et son foulard au croisement d'un couloir sur un clochard assis là, prenant soin au passage de camoufler son arme sous le revers de son pantalon large.

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Jeu 13 Sep 2012 - 6:04

*Une tentative d'assasinat, déjà ?* pensa Vlad quand la première balle se heurta avec violence sur le front de son masque.

Il ne s'attendait pas à être déjà repéré, et encore moins à ce qu'on ait engagé quelqu'un ou ordonné à quelqu'un de le tuer. Heureusement, personne exepté lui ne connaissait toutes les particularités de son masque, comme celle par exemple, de résister sans trop de dommages, aux balles classiques.

Une seconde balle toucha son menton dans une gerbe d'étincelle, le faisant perdre l'équilibre, le choc se combinant avec le premier. La troisième balle passa complètement à côté, bien trop à gauche, bien trop bas. Elle alla néanmoins se loger dans l'épaule de Hilde, qui l'avait laissé partir et envoyait un message pour joindre un de ses supérieurs directs. Elle bascula presque immédiatement, car étant de constitution beaucoup plus faible, sa résistance à la douleur était également moindre.

Quand il amortit sa chute, mettant ses avant-bras à rude épreuve, il apperçut une silhouette qui se déplaçait rapidement hors de son champ de vision. C'était une silhouette très large, il devinait quelqu'un emmitouflé dans une grosse doudoune pour passer inaperçu, peu efficace en été.

Il roula alors, pour éviter de se relever, jusqu'au lieutenant Rosenburg qui gisait à moitié consciente à même le sol froid de la gare. La blessure était profonde, mais rien de bien méchant, au pire aurait-elle un muscle atrophié à la sortie d'un court coma, mais c'était encore être pessimiste. Pas besoin donc qu'il s'occupe d'elle, il pouvait rattraper le tireur et dans sa course prévenir quelqu'un pour qu'il appelle une ambulance. Mais c'est là qu'était le problème, seul et sans arme, même s'il trouvait sa cible, il ne pourrait rien faire ou presque contre elle.

C'est là qu'il remarqua une bosse sur son haut, au milieu de son ventre. Il était peu probable que ce soit une excroissance, ou qu'elle soit enceinte, mais il fut tout de même surpris qu'elle aie son arme de service à ce qui devait être au départ un rendez-vous galant. Il s'en empara ainsi que de son portable, sur lequel s'affichait encore le début du message qu'elle envoyait et le nom de son destinataire. Il appela celui-ci en courant dans la direction qu'avait pris son assassin présumé, et en criant en direction de l'entrée, près de laquelle était toujours stationné le même policier, d'appeler une ambulance et vite.

Il arriva vite à un croisement, auquel se tenait debout un homme mal rasé, qui ne sentait pas très bon, mais avec une doudoune étrangement neuve. Ce n'était de toute évidence pas celui qu'il cherchait, si c'était le cas, il aurait le visage rouge d'avoir couru et n'aurait pas eu cette expression de surprise franche en le voyant arriver, il aurait dégainé, aussi. Il le pointa tout de même avec son arme en lui posant les questions, fruits de ses déductions :

- "Qui vous a donné ça ? Par où est-il allé ?"

Le pauvre homme ne répondit qu'à la seconde en levant, en tremblant, un bras dans la direction d'un couloir qui donnait sur une des nombreuses issues de secourt de la gare. Pendant qu'il fonçait vers celle-ci, le supérieur qu'il appelait décrocha. Il s'arrêta un instant pour pouvoir parler distinctement et sans vérifier son interlocuteur, cria pour appuyer ses propos :

- "C'est un cas de force majeur ! Mettez-moi en ligne avec la surveillance de la ville, faites du plus vite que vous le pouvez !"

Puis il se remit à courir en gardant le téléphone à portée d'écoute.

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Sam 15 Sep 2012 - 0:52

L'interlocuteur au bout de la liaison téléphonique semblait très surpris de ne pas reconnaître sa collègue mais un homme semble-t-il à moitié fou lui demandant de mobiliser les forces de surveillance de la capitale. N'étant que le supérieur direct d'Hilde, il n'avait en aucun cas la capacité de le faire et encore moins une raison valable de déranger sa hiérarchie jusqu'au général pour en obtenir l'autorisation.

- Qui êtes-vous?! Passez moi Hilde immédiatement!!

Soudain un homme entra en contact avec Vlad et l’entraîna maladroitement dans sa chute. Lorsqu'il se releva pour s'excuser, il glissa sur le téléphone et le brisa, le rendant inutilisable.

- Excusez-moi monsieur!... Je suis confus, je ne voulais pas, est-ce que tout va bien?

Derrière ses lunettes de soleil et son léger chapeau, il arbora un léger sourire gêné. Il tendit une main amicale à Vlad pour le relever. A prime abord, malgré l'épais et étrange masque qui le recouvrait, cette personne lui semblait très pressée. Il ramassa ensuite ce qu'il restait du téléphone pour le lui remettre.

- Vous êtes chez quel opérateur? Je tiens à vous rembourser j'insiste!

Un cri terrifiant le coupa, une femme venait d'hurler près des casiers. Précipitamment un agent de sécurité vint et découvrit le corps blessée d'Hilde. Il appela rapidement des collègues en renfort pour sécuriser la scène et appeler les blessés. Le jeune homme aux côtés de Vlad paraissait un peu surpris par ce remue-ménage et interrogea Vlad du regard, tenté que celui-ci pouvait percevoir quelque chose de net derrière ce masque. Détournant son attention sur les agents, il surprit l'un d'eux discuter longuement avec un de ces collègues tout en jetant un coup d'oeil dans leur direction.

- Bon, je dois vous laisser, j'ai un important rendez-vous. Voici mon adresse, vous pourrez me retrouver là-bas.

Il sortit un petit agenda de sa poche ventrale et gribouilla quelque chose avant d'en arracher la page et de l'offrir à Vlad. A peine le quitta-t-il que deux agents s'approchèrent de lui, l'air menaçant:

- Monsieur? La dame là-bas affirme avoir vu un homme masqué sortir du vestiaire peu avant la découverte du corps et affirme que c'est vous. Veuillez nous suivre sans faire d'histoires, vous êtes soupçonné de tentative de meurtre.

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Sam 15 Sep 2012 - 23:37

- Qui êtes-vous?! Passez moi Hilde immédiatement!!

L'homme semblait troublé, c'était normal, il venait de se voir demander par un inconnu, une des tâches les plus compliquées de sa carrière. C'est alors qu'il bouscula un homme, il n'avait rien à faire dans un endroit pareil, toujours est-il qu'il l'entraînna dans sa chute. En se relevant, il glissa sur le portable et en détruisit l'écran ainsi que plusieurs des composants importants, le rendant complettement inutile. Qui était-il ? Un associé de celui qui venait de lui tirer dessus ? Si ça avait été le cas il lui aurait sans doute déjà tiré dessus, à moins que...

- Excusez-moi monsieur... Je suis confus, je ne voulais pas, est-ce que tout va bien ?

L'aidant à se relever, il parut un peu gêné, le masque n'avait pas l'air de tant le surprendre. Il portait des lunettes de soleil, un chapeau, de quoi bien mieux passer inaperçu que la doudoune. Lui remettant ce qu'il restait du téléphone, il demanda :

- Vous êtes chez quel opérateur ? Je tiens à vous rembourser j'insiste !

Soudain, un cri à glacer le sang retentit, le jeune homme l'interrogea du regard, puis regarda les agents de police plus loin dans le couloir, qui jettèrent un rapide coup d'oeil dans leur direction.

- Bon, je dois vous laisser, j'ai un important rendez-vous. Voici mon adresse, vous pourrez me retrouver là-bas.

Il sortit un petit agenda de sa poche ventrale et gribouilla quelque chose avant d'en arracher la page et de l'offrir à Vlad. A peine le quitta-t-il que deux agents s'approchèrent de lui, l'air menaçant:

- Monsieur ? La dame là-bas affirme avoir vu un homme masqué sortir du vestiaire peu avant la découverte du corps et affirme que c'est vous. Veuillez nous suivre sans faire d'histoires, vous êtes soupçonné de tentative de meurtre.

Il aurait dû fuir lorsque le jeune homme l'avait aidé à se relever, il aurait eu moins de problèmes, il aurait peut-être rattrapé le tireur, aussi, qui sait ? Pour le moment, il devait se raprocher des policiers qui gardaient une certaine distance, le pointant avec leurs armes de service. Il leva les mains, doucement, sans geste brusque, jusqu'à ce qu'il arrive à hauteur des bords de son chapeau haut-de-forme. Là, très vite, il tira brusquement ce dernier vers le haut, activant le mécanisme qu'il contenait : accroché au haut de son crâne grâce à un serre-tête et à un système de velcro et au haut de son chapeau par des fils qui pouvaient tirer à des endroits clefs du système de déclanchement, il y avait un fumigène artissanal fait à partir d'une conseverve, contennant beaucoup de gaz blanc sous haute pression.

Tout de suite, il se projetta contre le mur à droite et il fit bien car deux tirs lui passèrent à quelques centimètres de la poitrine. Sautant sur un des policiers, il le fit tomber, mettant son pied derrière les siens et le poussant en arrière, alors qu'en même temps, il stoppait à moitié cet élan en l'attrappant au poignet de la main droite, qui tenait son arme et serra extèmement fort pour la lui faire lacher. De son autre main, il l'attrapa en vol et sans perdre de temps, tira une sorte de laser paralysant à l'endroit où devait se trouver son collègue. Il entendit un bruit de chute, il avait touché sa cible. Pour plus de sécurité, il tira sur celui dont il tenait si fort le poignet qu'il émettait une faible plainte. Ramassant l'arme du second des agents des forces de l'ordre, il continua sa fuite par la sortie de secours qu'avait sûrement employé son assasin quelques minutes plus tôt. Le périmètre serait bientôt bouclé, sans doute. Il ne pouvait sortir de la ruelle dans laquelle il se trouvait, son signalement était sans doute déjà connu. Mais par chance, à seulement quelques mètres à gauche, il remarqua une bouche d'égout. Il la souleva sans difficultés, entra, puis la remit en place.

Après avoir fuit un certain temps à travers le dédalle puant courant sous la ville, il fut tenté de sortir. Il ne sentait pas trop, ayant fait attention à ne pas mettre ne serait-ce qu'une particule de son corps dans l'eau sâle. Seule une petite odeur imprégnait ses habits, une bonne dose de produits chimiques en aurait facilement raison.

Il regarda l'adresse sur le papier que le jeune homme lui avait donné. Il était, coïncidence étrange, dans la rue en question, à quelques mètres à peine de son immeuble. Trouvant rapidement celui-ci, il demanda en appuyant sur son bouton à l'interphone :

- Vous m'avez donné votre adresse tout à l'heure à la gare, vous m'avez dit de que vous me rembourseriez.

Un bruit mécanique se fit entendre, signe que la porte était ouverte. Il monta rapidement les deux étages, n'ayant pas la patience d'attendre l'ascenseur. Arrivé devant le bon appartement, il se plaça à droite de la porte, dos au mur et frappa trois fois avec les premières phalanges des doigts de la main droite, avant de rapidement retirer celle-ci. Dans le doute, il glissa sa main gauche dans sa poche intérieure, qui contenait l'arme d'Hilde.

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Dim 16 Sep 2012 - 1:52

La riposte de l'homme masqué n'était pas passée inaperçus, d'innombrables témoins l'avaient vu frapper les agents de sécurité puis s'enfuir dans une ruelle sombre et disparaître. L'affaire avait rapidement été relayé par les journaux locaux qui faisaient état d'une agression par balle dans la gare sur une jeune femme par un homme masqué. Celui-ci faisait l'objet d'un avis de recherche régionale, avec la ville et ses environs bloquées par les forces de l'ordre. A l'heure actuelle, la femme était encore hospitalisée et n'avait pas encore témoignée auprès des enquêteurs. Toute cette affaire n'était pas du goût d'un richissime homme d'affaire qui n'avait pas manqué de rappeler son assassin à l'ordre :

- Vous pouvez me dire ce qu'est cette mascarade ? Je ne vous pais pas pour ameuter les journalistes, vous m'aviez promis une exécution en toute discrétion !
- Je vous assure, monsieur, que vous m'en voyez le premier navré. Pour le moment la police est persuadé qu'il est l'auteur de l'attaque, mais cette femme pourrait être gênante si elle venait à témoigner en sa faveur...
- Hé quoi, vous vous êtes foutus dans ce merdier tout seul ! Je me fous que la police remonte à vous tant qu'il ne remonte pas à moi; vous connaissez les règles ? Bien ! Tuez moi l'Homme masqué, le voir derrière les barreaux ne serait qu'une demi-satisfaction, mon frère mérite mieux que ça !
- Ne vous inquiétez pas, monsieur, Lord Vlad n'existera bientôt plus, hé hé...

En parlant du loup, voila qu'il en montrait la queue pensait-il. Il raccrocha au nez de son patron en le priant de l'excusez par avance. Allumant l'interphone, il reconnut sa voix, ainsi donc il avait quand même osé venir jusqu'à lui alors qu'il était considéré aujourd'hui comme un fugitif? Intéressant.

Il lui ouvrit la porte de l'immeuble. Le temps qu'il monte à l'étage, l'assassin s'échappa discrètement par une fenêtre menant sur une ruelle où s'accumulait des détritus en désordre et où les gens évitaient soigneusement de passer rien que pour l'odeur. Par un mouvement abîme, il descendit jusqu'en bas en prenant soin de ne pas se blesser puis il s'engouffra dans l'avenue le pas assuré.

Au même instant, Lord Vlad avait frappé à la porte, mais celle-ci n'étant pas verrouillée, elle se laissa s'ouvrir par la poussée de ses doigts. Il était persuadé qu'il avait dû entrer dans l'appartement pour vérifier sa présence et qu'il avait dû lire le mot laissé sur la table : "Je suis désolé, Lord Vlad, mais votre destin s'arrête ici.". Sa victime devait sûrement ignoré avoir déclenché le mécanisme invisible d'une petite bombe en foulant le palier de la porte.

Fixant sa montre, l'assassin redressa des lunettes de soleil et écouta sans broncher la formidable explosion qui ravagea son désormais ancien appartement. Un sourire mesquin traversa son visage, il rabaissa son chapeau.

- Mission accompli. Allons rendre visite désormais à cette femme si gênante...

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Mar 18 Sep 2012 - 6:46

Il n'obtint pas de réponse, par contre, il remarqua que la porte s'était entrouverte, une simple pression ayant suffit à la pousser. C'était un piège, ça ne faisait pas de doutes, ça sentait le piège à plein nez, mais il devait capturer cet homme, ce ne pouvait être qu'une personne : son tireur. C'était un professionnel, un peu trop d'ailleurs, c'est pourquoi, lorsqu'il l'avait récroisé, il avait fait l'erreur de détruire le portable d'Hilde et peut-être de s'être déjà débarrassé de son arme. Le premier élément, malgré le chapeau qui semblait sorti de nulle part, avait mit la puce à l'oreille de Vlad qui, sans ça, l'aurait considéré comme une autre personne. Le second, à part le désir de ne pas attirer l'attention, était la seule explication logique au fait qu'il ne lui aie pas tiré dessus en le revoyant, en vie et en bonne santé. Il devrait se montrer plus prudent à l'avenir, c'était tout à fait le genre d'ennemis qu'il aurait à battre régulièrment, par la ruse et l'astuce. Maintenant, c'est vrai qu'il avait un peu été pris de court, il avait peu de matériel et s'était préparé à une fuite momentanée seulement.

D'ailleurs, il aurait peut-être dû se choisir un autre rôle dans la société de l'ombre, tant qu'à recommencer une nouvelle vie, sa poisse naturelle ne l'aiderai vraiment pas dans ce qu'il projettait de faire. En effet, il se devait de capturer le tireur, premièrement pour sa propre sécurité, car il était clairement la cible des balles à la gare, deuxièmement pour prouver ses compétences à Hilde, qui n'était certes, qu'une victime des événements, mais qui restait actuellement son seul moyen de se faire remarquer de l'empire et troisièmement car il était sans doute lui-même accusé de tentative de meurtre sur Hilde.

Il eut la mauvaise idée de faire deux pas dans l'appartement et de crier :
- Il y a quelqu'un ?

- Oooh, la fer...

Obtint-il tout de suite en guise de réponse. Un des voisins était sortit pour râler, à croire qu'il n'avait que ça à faire. Bien sûr, il vit immédiatement Lord Vlad, qui s'était, presque malgré lui, retourné, oubliant momentanément l'embuscade à laquelle il était préparé. Il resta bouche-bée un instant alors que Vlad se jetait déjà dans l'escalier, rangeant son arme dans sa poche intérieure, n'ayant pas l'intention de tirer sur un civil. L'homme prit un fusil du pas de la porte, sans doute un paranoïac qui l'avait préparé au cas où il serait en façe de "l'assasin masqué de la gare". Il se jeta à sa suite, mais s'arrêta par contre juste devant la porte ouverte de la pièce que Vlad venait de quitter, visa de là où il était, bien plaçé, il faut le dire, l'autre côté du palier du premier où sa cible serait dans une poignée de secondes. Au moment même où il allait appuyer sur la détente, pour tirer une balle, qui n'aurait fait que heurter le côté du masque, certes, mais l'aurait sûrement sonné pour un bon moment, à ce même moment, une bombe explosa derrière lui et soufflé par l'explosion, il bascula en avant et tira bien en dessous. Vlad, qui n'avait guère envie qu'on lui mette un autre blessé sur le dos, sauta en direction de l'homme, l'attrappant en vol, il plia les jambes pour amortir le choc. Après une réception brutalle au rez-de-chaussé, il déposa celui qu'il venait de sauver avant de lui mettre un bon coup de poing sur le crâne, histoire de le mettre K.O. une bonne fois pour toutes.

Ceci fait, il sortit, son tireur était là quelques secondes plus tôt, il ne pouvait pas être loin, quelque soit l'issue par laquelle il était passé. En effet, il n'était qu'à vingt mètres de lui, tout au plus. Il prit l'arme du policier sur lequel, il avait tiré plus tôt, visa et tira dans son dos, ce n'était pas quelque chose qu'il aurait fait d'habitude, mais ce coup-ci était franchement mérité. Son ennemi paralysé au sol, il le désarma, noua difficillement les manches de sa veste légère, avant de la refermer, immobillisant ainsi tout le haut de son corp et lui enfonça son mouchoir (prit pour l'hypothèse où Hilde en aurait besoin) pour le faire taire. Puis il redescendit dans les égouts, emportant son captif avec lui, pour aller le livrer à la police, sans trop se faire voir.

Il arriva dans une petite rue calme, perdue en banlieue, dans laquelle, coïncidence trop belle pour être vraie, deux policiers discutaient en buvant du café, prenant sans doute une petite pause non-autorisée, leur véhicule de l'autre côté de la bouche d'égout, cachant momentanément ce qui pouvait en sortir. Après avoir réussi à remonter son prisonnier, inconscient, transport oblige, il se fit remarquer des deux lourdaux qui ne l'avaient pas encore repéré, tout en pointant l'arme du policier sur eux, cependant :

- Bonjour, je viens me rendre, appellez vos collègues, emmenez moi et cet homme au commissariat, c'est lui le vrai coupable et j'en ai les preuves. Si vous faites ce que je dis, je me rendrais sans résister le temps qu'on m'innocente, pas bien long, sans doutes.

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Mar 18 Sep 2012 - 19:10

Les policiers se regardèrent puis regardèrent l'inconnu dont le masque et la carrure correspondait exactement au portrait robot diffusé. Lorsqu'ils lui racontèrent qu'il ramenait le "vrai coupable" et qu'il était prêt à se rendre en conséquence, ils rirent aux éclats. Le plus vieux, qui en avait déjà vu des plus grossières, s'approcha calmement de lui :

- Ok mon vieux, on te croit. Viens par ici que je te mette les menottes; tu n'y verras aucun inconvénient puisque tu devrais être "innocenter"?

Se faisant, il le désarma et l'embarqua dans sa voiture dans le silence le plus total dans le bar, les quelques visiteurs n'osaient rien dire. Son équipier emporta le corps inanimé et le plaça assis à l'arrière de la voiture contre la portière pendant qu'il le soutenait et surveillait Vlad.

~ ~ ~

Quelques heures plus tard, Vlad qui avait été transféré dans le commissariat central, fut apporté dans une salle d'interrogatoire. Une lampe de bureau éclairait un petit pupitre devant lui, alors qu'on l'avait attaché à une chaise, les mains dans le dos. Un homme qui était le commissaire se tenait au coin de la salle, les policiers se retirèrent pour le laisser seul. Plutôt grassouillet, il remonta son pantalon ce qui n'eut comme seul effet que de faire ressortir un peu plus son embonpoint. Prenant à son tour une chaise, il se posta devant le criminel :

- Qui êtes-vous ? Nous savons que vos papiers sont falsifiés.

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Jeu 20 Sep 2012 - 1:39

Pour une fois, les événements tournaient de la façon qu'il avait imaginé, les deux agents avaient agis raisonnablement, de manière logique. Ils l'avaient désarmé, il avait donné l'arsenal qu'il transportait de bonne grâce : tout d'abord le plus dangereux, l'arme de la pauvre militaire, puis celles des policiers et enfin en leur demandant de prendre des précautions, pour ne pas effacer d'empreintes, celui de son prisonier.

Ceci fait, ils lui passèrent les menottes, et les emmenèrent au commissariat central, comme il l'avait souhaité. Il fut presqu'immédiatement mené en salle d'intérrogatoire, où il fut rapidement laissé seul avec un homme légèrement envelloppé qui lui demanda d'entrée de jeu :

- Qui êtes-vous ? Nous savons que vos papiers sont falsifiés.

- Mince, je les imaginais mieux fais que ça, je me suis fait arnaquer ! laissa échaper Vlad. Bah, ils auront fait leur temps...

Il laissa un silence, puis ne recevant pas de réaction, il reprit l'air grave:

- Bon, puisque vous y tenez tant, je vais vous le dire...

Puis prenant une voix un peu plus burlesque, il déclara :

- j'en ai strictement aucune idée.

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Jeu 20 Sep 2012 - 19:21

Le commissaire s'attendait à ce genre de réponse, ce n'était pas le premier qui essayait de le mener en bateau. Gardant tout son calme, il répéta sa question en le pénétrant dans les yeux :

- Je le répète : Qui - êtes - vous ?

Malheureusement le prisonnier refusait d'en dire davantage. Il croisa les mains et soutint son menton et resta de longues minutes dans cette position jusqu'à commencer à légèrement s'agacer.

- Votre silence ne vous aidera pas. Nous avons accumulé contre vous suffisamment de faits pour vous envoyer plusieurs mois voir plus dans une de nos prisons.
- Ca ne sera pas nécessaire, commissaire.

Un homme à l'uniforme, décoré pour l'occasion sûrement pour marquer son attachement à l'armée et se distinguer du personnel, entra et demanda au policier de prendre congé. Celui-ci ne comprenait pas vraiment en quoi l'armée était concernée.

- Le dossier a été réquisitionné par notre département anti-terrorisme car la victime n'est autre qu'un membre du corps d'armée. Cette affaire dépasse vos simples prérogatives.

Grommelant, le commissaire n'eut d'autres choix que de céder sa place, il détestait qu'on lui vole ses dossiers, surtout lorsque ses hommes ont été blessés. S'installant à son tour sur la chaise face à Vlad, l'officier reposa sa casquette sur la table.

- Je suis le Colonel Feldstein, l'un de mes départements est en charge des affaires terroristes à Berlin. J'ai étudié votre dossier, Monsieur... Vlad. Nous n'avons jamais entendu parlé de vous jusqu'à présent, cependant vous faîtes la Une des journaux ce qui est plutôt surprenant pour quelqu'un qui semble insister à rester discret.

Il marqua une pause pour éventuellement écouter son interlocuteur, le colonel semblait intrigué par son masque.

- C'est étonnant que les policiers n'aient pas chercher à retirer votre masque, peut-être avait-il peur de vous abîmer ? Quoiqu'il en soit, ils auraient bien été obligé de le faire pour vous identifier. Bref ! Le soldat Hilde que vous avez contacté est saine et sauve; nous avons arrêté il y a peu le véritable assassin alors qu'il tentait de l'abattre dans son lit... Oui, M. Vlad, il s'avère que la personne que vous avez kidnappée et remise à la police avec des blessures superficielles n'était qu'un touriste en vacances, l'arme que vous avez remise était une réplique inoffensive. Cela complique un peu plus votre dossier mais nous allons remédier à cela.

Il se pencha légèrement en avant comme pour mieux se faire comprendre. Son regard était franc et son ton lent mais ferme.

- Vous avez exprimé le désir de travailler pour nous, au point de prendre des risques pour arrêter ce terroriste, du moins c'est le sentiment que j'ai cru comprendre dans les paroles de Hilde. Sur ces mots, j'ai décidé de classer votre dossier Secret Défense ce qui empêche pour le moment toute enquête judiciaire. Toutefois cela a un prix et ce sera l'objet de ma proposition : aidez-nous à démanteler le réseau terroriste qui guette Berlin et nous serons à même de considérer votre demande de nous rejoindre et de gommer vos antécédents judiciaires. A la moindre trahison, nous vous ferons exécuter sans... Aucune... Pitié. N'est-ce pas raisonnable ?

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Jeu 27 Sep 2012 - 3:54

Le commissaire insista un certain temps, ne voulant pas croire la stricte vérité que Lord Vlad avait énoncé simplement, de façon à ce qu'il comprenne. Il avait continué à le harceller un certain temps, allant jusqu'à le menacer de le faire passer quelques mois à l'ombre. C'est à ces paroles qu'un militaire entra dans la pièce et déclara prendre la charge de l'affaire :

- Le dossier a été réquisitionné par notre département anti-terrorisme car la victime n'est autre qu'un membre du corps d'armée. Cette affaire dépasse vos simples prérogatives.

Le commissaire, mécontent qu'on lui vole son dossier sans doute, sorti en maugréant de la salle alors que le militaire s'assaillait sur la chaise qu'il venait de quitter, encore chaude. Il posa sa casquette sur la table avant de se présenter :

- Je suis le Colonel Feldstein, l'un de mes départements est en charge des affaires terroristes à Berlin. J'ai étudié votre dossier, Monsieur... Vlad. Nous n'avons jamais entendu parlé de vous jusqu'à présent, cependant vous faîtes la Une des journaux ce qui est plutôt surprenant pour quelqu'un qui semble insister à rester discret.

Il marqua une pause, s'attendant peut-être à une réponse, mais n'en obtint aucune, Vlad préférant commencer ses interventions en répondant à une question puis continuant le propos. De ce fait, le colonel reprit :

- C'est étonnant que les policiers n'aient pas chercher à retirer votre masque, peut-être avait-il peur de vous abîmer ? Quoiqu'il en soit, ils auraient bien été obligé de le faire pour vous identifier. Bref ! Le soldat Hilde que vous avez contacté est saine et sauve; nous avons arrêté il y a peu le véritable assassin alors qu'il tentait de l'abattre dans son lit... Oui, M. Vlad, il s'avère que la personne que vous avez kidnappée et remise à la police avec des blessures superficielles n'était qu'un touriste en vacances, l'arme que vous avez remise était une réplique inoffensive. Cela complique un peu plus votre dossier mais nous allons remédier à cela.

La coïncidence était troublante. Que faisait un touriste dans la capitale de l'empire en temps de guerre et surtout que faisait-il avec une réplique d'arme à feu ? Bon, peu importait maintenant, puisqu'il s'en occupait, mais à quel prix, il allait bientôt le savoir, car son interlocuteur continua, se penchant en avant pour appuyer ses paroles :

- Vous avez exprimé le désir de travailler pour nous, au point de prendre des risques pour arrêter ce terroriste, du moins c'est le sentiment que j'ai cru comprendre dans les paroles de Hilde. Sur ces mots, j'ai décidé de classer votre dossier Secret Défense ce qui empêche pour le moment toute enquête judiciaire. Toutefois cela a un prix et ce sera l'objet de ma proposition : aidez-nous à démanteler le réseau terroriste qui guette Berlin et nous serons à même de considérer votre demande de nous rejoindre et de gommer vos antécédents judiciaires. A la moindre trahison, nous vous ferons exécuter sans... Aucune... Pitié. N'est-ce pas raisonnable ?

- Parfaitement raisonnable, mais je n'en attendait pas moins d'un militaire de votre rang, c'est en fait, exactement ce que j'espérait de vous. Je suis évidement tout à fait d'accord, du moment qu'on me fournit du matériel.

Il marqua une pose pour montrer qu'il changeait de propos :

- A propos de ce qui s'est passé aujourd'hui, je ne savais pas à qui j'avais affaire et les policiers sont rapidement venus compliquer le tableau, sans parler de mon matériel pitoyable. Sans ça ce serait sans doute passé totalement inaperçu, les gens seraient sans doute juste en train de raconter à leur femme qu'ils ont croisé un homme étrange à la gare. Cela dit, j'aimerais que vous envoyez un homme à la gare chercher ma valise dans un des casiers, après mes quelques déplacements souterrains, j'ai bien besoin de me changer. Si vous pouviez rassurer le peuple sur mon sort, par exemple en me disant mort, ce serait gentil de votre part, j'ai pas particulièrement envie de rester dans les esprits, surtout pas comme une menace. Car comme vous l'avez dit, je tiens à ne pas trop me faire remarquer. Je sais que ça peut sembler contradictoire vu que je porte ce masque, mais je vous rassure, je sais l'enlever quand il le faut. Hummm... Vous disiez donc, à propos d'une association terroriste à Berlin ?

Il laissa le colonel lui répondre, n'ayant pas envie de se fouler à faire diverses hypothèses alors que celui-ci lui dirait ce qu'il savait sans se faire prier.

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Mer 3 Oct 2012 - 20:33

Le colonel fut rassuré de voir que M.Vlad était quelqu'un de coopératif et compréhensif. Au cas contraire, il prévoyait purement et simplement de l'éliminer, l'Empire ne pouvait se permettre de laisser ce genre de personne hors de contrôle.

Son interlocuteur demanda à récupérer une valise, le colonel promit que se serait fait. Quant à sa possible mort, ce n'était pas la peine car l'armée contrôlant la presse locale, elle avait déjà fait entérinée l'affaire en la classant top secrète et plus aucun média ne traiterait de sa personne. Enfin, il lui demanda des renseignements sur ces terroristes, mais le colonel l'était pas disposé à communiquer là dessus pour le moment.

- Nous en discuterons plus tard, je vais vous faire transférer dans un bâtiment plus conforme.

Il s'éclipsa et quatre soldats entrèrent et escortèrent Vlad jusqu'à une voiture à l'extérieur, différente de celle du colonel.

~ ~ ~

Quelques heures s'écoulèrent, le colonel revint voir l'homme masqué qui avait été transféré dans une pseudo-cellule, avec un certains confort afin de le faire patienter. Il l'amena vers une salle de briefing souterraine où attendait deux personnes, deux femmes officiers. L'une se déclina comme étant le Lieutenant Rosenthal et l'autre comme étant son sous-lieutenant Feuerwald. Toute deux étaient des expertes en infiltration et espionnage et assisteraient Vlad dans sa mission.

- Ces charmantes femmes vous aideront mais aussi seront prêtes à vous éliminer au moindre écart. Cette affaire est sérieuse et ne nous laisseront aucune bêtise l'entraver.

Cela dit, le colonel briefa la petite équipe en présentant les terroristes. C'était en réalité un petit groupuscule qui détournaient quelques fourgons d'armements civils à leur profit via la corruption de certains policiers. Ils n'ont pour le moment pas encore agit mais l'armée craint qu'ils interviennent prochainement, notamment sur une place publique pour faire parler d'eux. L'objectif est de remonter leur réseau et de le démanteler et éliminant sans concession les responsables et en détruisant les installations. Les derniers rapports faisaient état que ces terroristes seraient quelques parts dans le vieux quartier industriel à l'Est de Berlin. L'armée ne pouvant se permettre d'envoyer un fort contingent de soldats, c'était donc eux qui devaient se charger de cette opération.

- Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Si non, je vous invite à suivre le sergent pour rejoindre l'armurerie et choisir votre équipement.

Il fit signe de la main vers un soldat posté au garde à vous devant la porte.

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Lun 8 Oct 2012 - 4:40

Le colonel ne jugea pas nécessaire de faire dire à la presse qu'il était mort, son affaire ayant déja été étouffée et classée top-secrette. Mais il accepta de faire récupérer sa valise, qui contenait ses seuls biens, et dont il ne pouvait vraiment pas se séparer. Puis, sans répondre à sa dernière question, l'invita à quitter la salle et à suivre les quatres soldats qui entrairent pendant qu'il le disait :

- Nous en discuterons plus tard, je vais vous faire transférer dans un bâtiment plus conforme.

Les hommes l'amenèrent dans une voiture séparée de celle du colonel, moins belle et confortable, sans doute. Enfin, ils ne faisaient que leur travail, un homme masqué qui sort de nulle-part et réclame un contact avec une autorité des services secrets,
pour ensuite être impliqué dans des affaires de terrorisme au sein de la capitale, c'était tout sauf rassurant.

Il fut ammené dans une pseudo-cellule, très confortable, où il dut attendre quelques heures, temps qu'il passa à dormir, de façon à récupérer des forces pour la suite.

~ ~ ~

La serrure électronique fit le bruit caractéristique de son ouverture, qui le réveilla immédiatement, par réflexe, il s'assit sur le lit et le masque aidant, personne n'aurait pu dire s'il était endormi l'instant d'avant, bien que son sang soit encore plein d'endorphine. Il fut amené sans un mot dans une salle de briefing souterraine dans laquelle attendaient sagement deux jolies militaires, le Lieutenant Rosenthal et sa fidèle Sous-Lieutenant Feuerwald. Dans la mesure où elles exélaient dans le même domaine que lui, elles étaient ses collègues, bien qu'elles soient militaires et lui jusqu'à peu, un civil.

- Ces charmantes femmes vous aideront mais aussi seront prêtes à vous éliminer au moindre écart. Cette affaire est sérieuse et ne nous laisseront aucune bêtise l'entraver.

Le colonel expliqua la réalité sur le terme "terroriste" dans le contexte actuel : un petit groupe qui détournait de l'armement grâce à des policiers corrompus, qui n'étaient pour le moment qu'une menace à éliminer, du fait de leur invisibilité. Cependant, il y avait un fort risque qu'il commencent à faire parler d'eux et devienent un problème, c'est pourquoi ils méritaient un minimum d'attention, mais qu'envoyer les forces de frappe de l'armée serait dangereux pour les fronts. Ils devraient donc démanteller le réseau et tuer sans pitié les leaders, en faisant peut-être quelques survivants, de façon à ne pas manquer d'information. Ils avaient été localisé récemment dans le vieux quartier industriel à l'Est de Berlin.

- Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Si non, je vous invite à suivre le sergent pour rejoindre l'armurerie et choisir votre équipement.

Il fit signe de la main vers un soldat posté au garde à vous devant la porte.

- Bien sûr que j'ai des questions, dit Vlad, l'homme que j'ai tenté d'attraper après l'attaque de la gare, fait-il partie de l'organisation ? A-t-on des informations sur les leaders du groupe dont vous venez de parler ? Comment communiquera-t-on pendant la mission ? Bon, si on part dans les questions de ce genre, je peux en poser beaucoup... Vous l'aurez comprit, mais je trouve ce briefing un peu insufisant, ma question principale est donc : en aura-t-on un autre par la suite ?

Il laissa le colonel lui répondre. Pensant déjà aux armes qu'il allait prendre, histoire de ne pas trop tarder à aller en mission.

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Sam 13 Oct 2012 - 2:45

Ce "Vlad" n'était pas en manque de questions, le colonel eut un petit rire amusé avant de se prêter à répondre sans aucun problème.

- L'homme que vous avez voulu attrapé fait en effet parti de cette organisation, pour une raison ou une autre ils vous en veulent et je pense que cela pourrait nous servir. Concernant les leaders, tout est dans un dossier que vous aurez tout le temps de lire durant votre trajet, je n'ai pas le temps de vous briefer d'avantage car la mission est prévue pour maintenant. Si vous souhaitez répondre vraiment à nos objectifs en travaillant pour nous, Monsieur Vlad, il va falloir apprendre aussi à improviser avec le minimum d'informations vitales pour une intervention le plus rapide et efficace possible.

A ces mots, le colonel réinvita le masqué et les deux jeunes femmes à aller prendre leur équipement.

[HRP] C'est très bref, je sais, mais si tu as des questions attraits au déroulement du RP, poste plutôt un message au QG concernant ton sujet. ^^[/HRP]

Sujet: Re: Rencontre à Berlin Lun 22 Oct 2012 - 5:13

À la réponse du colonel, Il ne réagit que par un hochement de tête. Suivant sans un mot les autres vers l'armurerie, il montra clairement qu'il avait saisi l'urgence de l'opération. L'endroit était assez inhospitalier : les deux militaires qui restaient pour surveiller le matériel semblaient près, sans la moindre raison, à prendre une des nombreuses armes rangées un peu partout et à transformer les autres en passoires, de même que le soldat qui les avait guidé jusque là, qui semblait également dans son élément. Puis sur place, il demanda des armes diverses, autant des armes balistiques que des armes à laser, mais toujours les plus facile à camoufler, on pouvait facilement en faire une liste :

- Deux armes de poche, des modèles qui tiennent dans le creux de la main, mais ne tirent que trois fois, et du petit calibre
- Une arme de poing laser, mais au possible, silencieuse
- Un couteau de combat, simple mais résistant
- Autre chose qu'ils auraient la bonne idée de lui conseiller

Puis il fit une demande un peu particulière : des bottes avec un mécanisme caché dans la semelle qui permet de faire sortir une lame à double tranchant de celle-ci par une action simple. Bien sûr, ce n'était pas dans les stocks et demanderait trop de temps à concevoir, on lui refusa donc, presque à contrecœur, car cela semblait une bonne idée, qui pouvait être exploitée pour l'infiltration comme pour beaucoup d'autres domaines.

Puis il se regarda, de la tête au pieds, regarda ensuite ses deux charmantes collègues et enfin, demanda à leur supérieur :

- Je suis ravi de travailler avec vous, mais je crois que je risque de nuire à la réussite de l'opération si je suis habillé comme ça... J'ai une tenue plus adaptée dans ma valise, mais j'ignore où celle-ci se trouve. Auriez-vous l'obligeance de la faire apporter ici ?

[HRP] Je fais assez court, désolé pour ça, mais je n'ai pas beaucoup d'inspiration ces temps-ci, ça finira bien par revenir...[/HRP]

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